Saint-Yves : célébration du 19 mai, patron de Bretagne et des hommes de loi

Chaque 19 mai, la Bretagne s’anime dans une atmosphère festive et solennelle pour honorer Saint-Yves, figure emblématique de la région et saint patron des hommes de loi. Né en 1253 à Minihy-Tréguier, Yves Hélory est devenu un symbole de justice et d’équité, célébré pour son engagement auprès des pauvres et des démunis. Avocat puis juge ecclésiastique, il a marqué les esprits par son intégrité et sa compassion. Aujourd’hui, sa fête est un moment de rassemblement pour les Bretons et les professionnels du droit qui se réunissent pour des messes, des processions et des festivités qui perpétuent sa mémoire et ses valeurs.

La vie et l’œuvre de Saint-Yves

Dans le manoir de Ker Martin, à Minihy, près de Tréguier, naquit en 1253 Yves Hélory de Kermartin, destiné à devenir le saint patron de la Bretagne et des hommes de loi. Orphelin de père, il fut élevé par sa mère, qui veilla à son éducation religieuse et intellectuelle. Ses études brillantes menées à l’Université de Paris puis à celle d’Orléans le consacrèrent diplômé en droit civil et canonique. Sa réputation de juriste intègre commença à se forger dès lors, faisant de lui une figure de proue de la justice et de l’équité.

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Nommé Official à Rennes par l’archidiacre, Yves Hélory de Kermartin assuma ses fonctions avec une rigueur et une droiture exemplaires. Son dévouement pour les plus démunis fut renforcé par l’influence des moines franciscains, l’amenant à partager ses ressources avec les pauvres. Son parcours s’enrichit lorsque l’évêque de Tréguier le rappela dans son diocèse, lui confiant une paroisse et l’ordonnant prêtre. Il devint recteur de Louannec, où il continua son service altruiste envers les nécessiteux.

À sa mort le 19 mai 1303, à la cathédrale de Tréguier, Yves Hélory laissa un héritage de charité et de dévotion. Ses dernières volontés furent l’expression de sa vie : il légua ses biens à la chapelle de Kermartin et retourna à la terre dans un geste d’humilité. Sa renommée franchit les siècles, faisant de lui non seulement un symbole de la Bretagne mais aussi un protecteur éternel des hommes de loi, dont la mémoire est honorée chaque année avec ferveur et piété.

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La signification de la fête du 19 mai

Le 19 mai revêt une dimension historique et spirituelle profonde pour la Bretagne et les hommes de loi. En ce jour, se commémore la disparition de Yves Hélory de Kermartin en 1303, célébrant ainsi la mémoire d’un protecteur des pauvres, d’un homme de foi et de justice, érigé en modèle éthique. La demande d’enquête de canonisation initiée par Charles de Blois et le Duc de Bretagne Jean III, et autorisée par le Pape Jean XXII, attestent de l’impact considérable de sa vie sur ses contemporains et la postérité. Les évêques d’Angoulême et Limoges menèrent cette enquête, dont la copie du procès-verbal fut plus tard découverte par Arthur Le Moyne de La Borderie à la Bibliothèque de Saint-Brieuc, un document précieux qui éclaire l’histoire de saint Yves.

La fête de Saint-Yves transcende ainsi le simple cadre liturgique pour s’animer en un rassemblement empreint de culture bretonne et de reconnaissance envers celui qui fut canonisé en 13Il est le symbole incarné de la vertu que doit poursuivre tout homme de loi : la défense de la justice sans la moindre faille d’intégrité. La célébration du 19 mai est donc plus qu’une commémoration, elle est l’affirmation de principes universels de justice et de dévouement au service du bien commun.

Yves Hélory demeure, par-delà les siècles, le saint patron de la Bretagne, mais aussi le protecteur des avocats, des notaires et de tous ceux qui œuvrent dans le champ du droit. La fête de la sainteté de l’action juridique, enracinée dans l’histoire de cette figure légendaire, continue de résonner comme un appel intemporel à l’équité et à la charité, principes fondamentaux de l’exercice des métiers du droit et de la magistrature.

Saint-Yves, symbole de la justice et protecteur des hommes de loi

Le parcours de Yves Hélory de Kermartin illustre parfaitement la fusion entre les valeurs éthiques et l’exercice du droit. Né en 1253 au Manoir de Ker Martin, près de Tréguier, Yves se démarque par une vie dédiée à l’équité et au service des plus démunis. Sa formation, d’abord à l’Université de Paris puis à l’Université d’Orléans, le conduit à la maîtrise du droit civil et canonique, préfigurant ainsi son rôle d’Official à Rennes. Les fonctions qu’il assume, dont celle de prêtre et de recteur de Louannec, ne l’écartent pas de son engagement initial : le service inconditionnel aux pauvres.

Le service aux pauvres constitue le cœur de l’action d’Yves, marqué par les influences des moines franciscains. Ces derniers, par leur exemple, encouragent le partage des ressources avec les nécessiteux, une pratique qu’Yves adopte sans réserve. Son retour dans son diocèse, orchestré par l’Évêque de Tréguier qui lui confie une paroisse et l’ordonne prêtre, le place au cœur des réalités sociales de son temps. L’homme de loi devient alors aussi un homme d’Église, veillant sur sa communauté depuis la cathédrale de Tréguier où il s’éteint le 19 mai 1303.

En tant que symbole de la justice, Yves Hélory de Kermartin inspire jusqu’à ce jour les avocats et tous ceux qui pratiquent le droit. Son exemple appelle à la droiture, à la défense des pauvres et à l’intégrité dans l’administration de la justice. C’est en ces termes qu’il est devenu le patron des hommes de loi, une figure de proue qui incarne les idéaux d’une profession tout entière. Son héritage perdure, ancré dans la culture juridique comme un phare guidant vers une pratique du droit empreinte de conscience et d’humanité.

saint-yves  bretagne

Les célébrations en Bretagne et leur impact culturel

La commémoration du 19 mai, jour de la disparition d’Yves Hélory de Kermartin, résonne dans toute la Bretagne comme un vibrant hommage à la justice et à la probité. Les festivités, ancrées dans la tradition, ravivent l’esprit communautaire et renforcent le sentiment d’appartenance à une terre riche d’histoire et de légendes. Les Bretons voient en Saint-Yves non seulement le patron des hommes de loi, mais aussi l’incarnation de leur identité régionale.

Dans l’épicentre de cette célébration, Tréguier s’anime d’une procession solennelle où clercs et laïcs se côtoient, illustrant la dimension tant sociale que spirituelle du saint. La cathédrale de Tréguier, dernier sanctuaire d’Yves, devient le lieu de convergence des fidèles, des curieux et des professionnels du droit venus rendre hommage. Ces rassemblements sont l’occasion de conférences, de débats sur la justice et de partage des récits sur la vie du saint, contribuant ainsi à la transmission culturelle.

L’impact culturel de ces célébrations s’étend bien au-delà des frontières bretonnes. L’Église Saint-Yves-des-Bretons à Rome, plus ancienne des cinq églises françaises de la ville éternelle, témoigne de la reconnaissance de Saint-Yves par la communauté bretonne expatriée. Reconstruite durant la Renaissance italienne, cette église symbolise le rayonnement international de la figure de Saint-Yves et consolide les liens entre la Bretagne et ses enfants dispersés dans le monde.

Le rôle du Cardinal Alain de Coëtivy et du Pape Nicolas V dans la concession de cette église marque une étape clé dans la célébration du saint breton. La présence d’un lieu de culte dédié à Saint-Yves au cœur de Rome révèle la portée universelle de ses valeurs, qui transcendent les siècles et les frontières. Ces célébrations, à la fois en Bretagne et à Rome, témoignent de la capacité d’une figure historique à influencer durablement l’imaginaire collectif et à s’inscrire dans le patrimoine culturel d’une région et d’une profession.