7,4 %. C’est le chiffre qui claque dans la dernière enquête de Natixis IM : le rendement moyen que visent les investisseurs institutionnels sur les marchés actions mondiaux en 2025. Un objectif affiché alors que la volatilité a redoublé d’intensité ces douze derniers mois, sur fond d’incertitudes persistantes autour des politiques monétaires.
Des valeurs technologiques américaines qui creusent l’écart, la montée en puissance de secteurs liés à la transition énergétique, un regain d’intérêt pour certaines actions cycliques : la hiérarchie des attentes évolue à grande vitesse. Les arbitrages se multiplient, dévoilant des stratégies affûtées et des critères de valorisation en pleine recomposition.
Plan de l'article
Ce que cherchent vraiment les investisseurs en Bourse en 2025
L’ambiance a changé, tout comme les critères. Les investisseurs n’observent plus seulement la croissance attendue ou la rentabilité apparente d’un marché financier. Désormais, on décortique la robustesse des stratégies d’investissement, l’équilibre d’un portefeuille bien pensé, la capacité à jongler entre gestion pilotée et gestion passive. La quête de rendement, seule, ne suffit plus : stabilité, transparence, liquidité, fiscalité, agilité dans l’ajustement sont autant de critères qui prennent le devant de la scène.
Les investisseurs expérimentés ajustent leur allocation avec des outils comme le PEA assurance, l’assurance vie ou encore le CTO. Côté produits, la percée des ETF s’impose, preuve d’un désir d’optimisation et de réduction des coûts. La gestion pilotée attire de plus en plus : confier les rênes à des professionnels, tout en gardant la main sur la compréhension des choix. Plateformes numériques et robo-advisors bousculent la donne, ouvrant à chacun l’accès à un suivi en temps réel et à une nouvelle relation avec le conseiller financier.
Les priorités affichées
Voici ce qui guide les choix des investisseurs aujourd’hui :
- Performance ajustée au risque : viser la régularité plutôt que les coups d’éclat éphémères.
- Horizon d’investissement : articuler chaque décision autour de projets concrets, qu’il s’agisse de préparer la retraite ou transmettre un patrimoine.
- Adaptabilité : repenser sa stratégie à la moindre secousse des marchés boursiers ou lors de changements réglementaires.
La diversité des profils, du stock-picker chevronné à l’adepte de la gestion passive, transforme le paysage. Les places de marché et titres ordinaires, les nouveaux supports d’assurance vie PER ou PEA assurance, deviennent des terrains d’expérimentation grandeur nature pour les ambitions de l’investissement d’aujourd’hui.
Quels rendements sont envisageables aujourd’hui ? Le point sur les attentes réalistes
Le rendement reste le nerf de la guerre et concentre toutes les attentes. Les investisseurs aguerris gardent un œil sur les performances passées, mais savent que la volatilité s’invite sans prévenir. Sur vingt ans, l’indice mondial MSCI World tourne en moyenne à 7 % par an, dividendes réinvestis, avant fiscalité. Le S&P 500 a parfois flirté avec les 10 %, tandis que le CAC 40 oscille entre 5 et 6 %, dividendes inclus. Reste que derrière ces chiffres se cachent des périodes de stagnation et des secousses parfois violentes.
L’essor des ETF et fonds indiciels, adossés à ces indices, démocratise la gestion passive. Pour viser la performance, la discipline reste incontournable : le dollar cost averaging (DCA) permet de lisser les à-coups du marché, alors que le lump sum investing consiste à investir la totalité de son capital d’un seul coup. Deux approches, deux visions, mais une même règle : la lucidité face au risque inhérent au marché actions.
La fiscalité vient logiquement grignoter les performances. Le choix entre assurance vie, PEA ou CTO joue directement sur le rendement net. Les investisseurs avertis tranchent en fonction de leur situation et de leur horizon. Sur la durée, l’effet boule de neige des intérêts composés fait la différence, à condition de faire preuve de patience et de sang-froid.
En pratique, la fourchette raisonnable se situe entre 4 % et 7 % par an, selon la diversification, l’exposition au risque et le montant engagé. Les promesses de gains rapides séduisent encore, mais la constance, l’analyse et la gestion des risques prennent le pas sur les coups de chance éphémères.
Actions, secteurs et tendances à surveiller pour booster son portefeuille
Pour doper un portefeuille, le choix des actions reste décisif. Le secteur technologique attire toujours autant : les parcours spectaculaires de Nvidia, Apple ou ASML Holding montrent toute la force de l’innovation, qu’il s’agisse de semi-conducteurs ou d’intelligence artificielle. Mais l’engouement pour la tech ne doit pas faire oublier la nécessité de répartir les risques.
Nouveau terrain de jeu : la transition énergétique. Des entreprises comme Schneider Electric symbolisent cette mutation, en proposant équipements électriques, solutions bas carbone et adaptations industrielles. Le vieillissement démographique génère aussi des perspectives, notamment dans la santé et les services à la personne. Les investisseurs avisés se penchent sur l’évolution des chiffres d’affaires et la solidité des résultats trimestriels.
Mêler actions de croissance et actions défensives permet de mieux absorber les tempêtes. Les secteurs cycliques comme l’automobile ou le luxe (on pense à LVMH), sans oublier l’industrie, alternent pics d’enthousiasme et corrections brutales. Miser sur le stock picking, c’est accepter de prendre le temps, d’analyser les bilans et de replacer chaque entreprise dans son contexte géopolitique.
De Paris à New York, de Tokyo à Amsterdam, plusieurs tendances se dégagent. Innovation, solidité financière, capacité à s’adapter aux bouleversements : voilà les fils rouges qui structurent les choix des investisseurs, soucieux de bâtir une stratégie d’investissement solide et durable.
Attention aux pièges : les risques à ne pas sous-estimer avant d’investir
Construire et gérer un portefeuille sur les marchés financiers, c’est aussi savoir faire face à des risques bien réels, souvent sous-estimés. La volatilité des cours, accentuée par les décisions des banques centrales comme la BCE ou la Fed, impose sa loi. Une hausse soudaine des taux d’intérêt, une inflation persistante, un communiqué du FMI : chaque événement peut bouleverser la valorisation des actifs.
Les tensions géopolitiques, qu’il s’agisse des rapports sino-américains, des incertitudes autour de Donald Trump ou d’un soubresaut dans la zone euro, amplifient l’instabilité. Parfois, un simple tweet suffit à ébranler l’ensemble du marché. La tentation du market timing (sortir et revenir au bon moment) conduit souvent à des faux pas, renforcés par les biais cognitifs : sur-réagir à l’actualité, céder à l’enthousiasme collectif ou à la peur, prendre des décisions hâtives.
Voici quelques risques à surveiller de près :
- Risque de récession : un ralentissement global pèse sur tous les secteurs.
- Effets des taux d’intérêt sur la valorisation des actions et des obligations.
- Biais comportementaux : excès de confiance, effet de groupe, rejet de la perte.
La vigilance reste de mise, que l’on investisse via un PEA, une assurance vie ou un compte-titres ordinaire. Le contexte actuel, marqué par des chocs extérieurs et une volatilité persistante, impose de prendre le temps d’examiner chaque paramètre avant de se lancer sur les marchés boursiers. Pour ceux qui sauront lire entre les lignes, la Bourse restera un terrain d’opportunités autant que de défis.



